2024 : Feux en Amérique, des records de carbone pulvérisés !

Les feux de forêts ont battu des records d’émissions de carbone en 2024, particulièrement en Amérique. Des événements extrêmes ont eu lieu en Bolivie, au Nicaragua, et dans la région du Pantanal, avec des impacts majeurs sur l’environnement et la qualité de l’air. Copernicus, l’observatoire européen, tire la sonnette d’alarme face à la persistance de ce phénomène aux effets dévastateurs.

Feux de forêts en Amérique : un bilan catastrophique pour l’environnement

Les feux de forêts ont frappé les Amériques de manière particulièrement violente en 2024, avec des records d’émissions de carbone atteints en Bolivie, au Nicaragua et dans le Pantanal, la vaste zone humide au sud de l’Amazonie. Selon un rapport publié par Copernicus, l’observatoire européen de surveillance de l’atmosphère, les feux dans ces régions ont eu des conséquences dramatiques pour la qualité de l’air et la santé publique.

Mark Parrington, scientifique au Service de surveillance de l’atmosphère (CAMS) de Copernicus, résume cette situation inquiétante : « L’Amérique du Nord et du Sud sont les régions qui se sont les plus distinguées dans les émissions mondiales liées à des incendies en 2024. » Ces incendies, alimentés par la sécheresse et les changements climatiques, ont engendré des épisodes de pollution sans précédent. Des panaches de fumée épais ont envahi des grandes villes comme Brasilia, Rio de Janeiro et Sao Paulo, persistant pendant plusieurs semaines, aggravant ainsi la situation sanitaire.

Une année record pour la pollution par le carbone : les chiffres alarmants de Copernicus

Les incendies qui ont ravagé ces zones ont été d’une ampleur inédite. En Bolivie, la saison des incendies a battu des records, dégageant des quantités de carbone jamais observées auparavant. Selon le rapport, les émissions de carbone dans le pays ont largement surpassé les précédents records de la période de mesure. Mais la Bolivie n’est pas la seule région touchée. Le Pantanal, cette immense zone humide située au sud de l’Amazonie, a également été dévasté par des incendies ayant généré des émissions exceptionnelles.

L’État brésilien du Mato Grosso do Sul, où se trouve une grande partie du Pantanal, a établi un nouveau record en raison des feux de forêt. Le Pantanal est pourtant l’un des plus grands réservoirs de biodiversité et de carbone au monde, et sa dégradation par le feu a des effets catastrophiques sur l’écosystème et la lutte contre le réchauffement climatique. Copernicus estime qu’en 2024, les incendies en Amazonie brésilienne ont libéré 176,6 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère.

Le Nicaragua, quant à lui, a connu des incendies de grande ampleur, enregistrant les émissions de carbone les plus élevées de ces deux dernières décennies. C’est une autre zone de préoccupation majeure pour les scientifiques et les autorités, qui s’inquiètent des conséquences à long terme pour la qualité de l’air et la biodiversité.

Des incendies dévastateurs au Canada et ailleurs : l’ampleur du phénomène mondial

Bien que la situation soit particulièrement préoccupante en Amérique latine, les feux de forêts au Canada n’ont pas été moins graves. Selon Mark Parrington, « les incendies de forêt ont de nouveau été extrêmes » en 2024, bien qu’ils n’aient pas atteint l’ampleur de ceux de 2023. En effet, bien que l’intensité ait diminué par rapport à l’année précédente, ces incendies restent parmi les plus destructeurs et génèrent d’importantes quantités de carbone.

Les données recueillies par Copernicus par satellites montrent que la situation mondiale des incendies en 2024 est alarmante. « L’Eurasie orientale, y compris l’intérieur du cercle arctique, a également connu des émissions supérieures à la moyenne », indique le rapport. La tendance est globale, et bien que la saison des incendies en Europe soit restée proche de la moyenne, des épisodes marquants ont eu lieu en Macédoine du Nord, en Grèce, dans les Balkans, et au Portugal. En Asie du Sud-Est, les émissions d’incendies ont continué leur tendance à la baisse, bien qu’il y ait eu des exceptions en Birmanie et au Laos.

Une situation de plus en plus grave : l’urgence d’agir

Les données collectées par Copernicus montrent que les émissions mondiales de carbone liées aux incendies ont atteint des niveaux sans précédent en 2024. Les régions touchées par ces catastrophes ont connu une pollution intense, affectant la qualité de l’air et mettant en danger la santé publique, en particulier dans les zones urbaines. Les experts s’accordent à dire que les incendies, amplifiés par le changement climatique, représentent une menace croissante pour l’environnement et la biodiversité, mais aussi pour le climat mondial.

Il devient essentiel de prendre des mesures immédiates pour limiter l’impact des feux de forêts sur l’atmosphère. Cela inclut des efforts pour prévenir les incendies, renforcer les stratégies de lutte contre les incendies, et adopter des politiques climatiques ambitieuses pour réduire les émissions de carbone à l’échelle mondiale.

 

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