Samedi dernier, plusieurs centaines de personnes ont pénétré sur le site d’Arkema, un groupe chimique basé à Pierre-Bénite dans le Rhône, pour protester contre la pollution aux perfluorés (PFAS).
Une action menée par Extinction Rebellion et Youth for Climate
Vêtus de combinaisons blanches, des militants d’Extinction Rebellion et Youth for Climate ont coupé les grillages d’entrée du site afin de s’y infiltrer. À l’intérieur, ils ont déployé des banderoles dénonçant la pollution, notamment avec des inscriptions telles que « PFAS dites la vérité! » ou « Arkema nous empoisonne ».
Selon les organisateurs, plus de 300 personnes ont participé à cette action, certaines arrivant en train et d’autres en bus. Toutefois, Pierre Clousier, directeur du site, a condamné cet acte, soulignant les risques pour la sécurité des salariés et des manifestants, ainsi que les perturbations causées à la production.
Interpellations et réactions des autorités
Après l’arrivée des forces de l’ordre, une dizaine de militants qui étaient restés sur la plateforme ont été interpellés. La préfecture du Rhône a indiqué avoir comptabilisé 150 manifestants, avec huit interpellations au total.
Cet incident survient après la diffusion de plusieurs enquêtes journalistiques en 2022 sur la présence de PFAS dans la région. Ces substances, omniprésentes dans divers produits de la vie quotidienne, sont réputées pour leur persistance dans l’environnement et leur potentiel toxique à long terme.
Les PFAS : une préoccupation croissante pour la santé et l’environnement
Les perfluorés, ou PFAS, regroupent plus de 4 700 molécules différentes, utilisées notamment pour leurs propriétés anti-adhésives et imperméables dans divers produits comme les poêles en Teflon, les emballages alimentaires et les textiles imperméables. Leur résistance les rend persistants dans l’environnement, s’accumulant dans l’air, le sol, l’eau et même dans le corps humain.
En réponse aux préoccupations croissantes concernant les risques pour la santé, les autorités régionales ont lancé des enquêtes et des contrôles, tandis que des plaintes collectives ont été déposées par des collectivités et des particuliers pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Ces actions mettent en lumière la nécessité d’une réglementation plus stricte et de mesures efficaces pour prévenir la pollution par les PFAS et protéger la santé publique et l’environnement.