En 2024, les cotisations des complémentaires santé connaissent des hausses significatives, dépassant en moyenne les 8%. Cette augmentation suscite une polémique, notamment avec le gouvernement. Eclairage sur les raisons de cette hausse et les débats qu’elle engendre.
Justification des augmentations par les dépenses
Les mutuelles, principales familles de complémentaires santé, prévoient une augmentation moyenne des cotisations de 8,1% en 2024, après une hausse de 4,7% l’année précédente. Bien que d’autres grandes familles comme les assureurs et les organismes paritaires n’aient pas encore fourni d’estimations officielles, toutes les indications convergent vers des hausses similaires.
Les complémentaires santé invoquent la hausse de leurs dépenses en faveur de leurs assurés pour justifier les augmentations des cotisations. Des données montrent une augmentation des prestations versées, notamment une hausse de 6% sur les huit premiers mois de 2023 par rapport à la même période l’année précédente, comme l’indique la Mutualité.
Problème structurel et solutions envisagées
Le gouvernement conteste la légitimité de ces hausses, estimant qu’une augmentation de « 5 à 7% » serait plus justifiée. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait critiqué particulièrement les hausses les plus élevées, affirmant qu’elles étaient incompréhensibles.
Pour certains acteurs du secteur, ces augmentations reflètent un problème structurel lié à la croissance des dépenses de santé, qui augmentent plus rapidement que la richesse nationale depuis des années. Des propositions sont avancées pour réduire l’impact de ces hausses à l’avenir, notamment en révisant le panier de soins de référence et en renforçant la collaboration avec l’État et l’Assurance maladie sur la prévention et la lutte contre la fraude.
En résumé, les augmentations des complémentaires santé en 2024 sont le résultat de divers facteurs, notamment la croissance des dépenses de santé et les désaccords sur la manière de les gérer efficacement.