L’année 2023 a presque battu de nouveau un triste record. Elle se classe à la deuxième place des années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis le début du XXe siècle. La température moyenne est inférieure de 0,1°C seulement au record de 2022, annonce Météo-France.
2023 « dans la continuité de 2022 »
« En complément du bilan provisoire présenté le 30 novembre, l’intégration des observations du mois de décembre permet de confirmer que (…) l’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire », explique Météo-France sur son site internet.
« Avec une température moyenne de 14.4°C », 2023 talonne de très près sa prédécesseuse, affichant seulement 0,1°C de moins. L’année 2023 s’inscrit ainsi « dans la continuité de 2022, année la plus chaude que la France ait connue depuis le début du XXe siècle ». Cette année-là, les thermomètres affichaient une température de 14,5°C en moyenne. Météo-France précise que « l’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1.4°C (par rapport aux normales 1991-2020) »
« +1.9 °C par rapport aux normales 1991-2020 »
Fin décembre, un bilan rendait déjà compte d’une année exceptionnelle. Cette tendance est confirmée par les données du mois de décembre, révélées par Météo-France en ce début d’année. « À l’échelle de la France, décembre 2023 a été nettement plus chaud que la normale », la température moyenne s’affichant à « +1.9 °C par rapport aux normales 1991-2020 », affirme Météo-France.
« La douceur a été quasi omniprésente, avec très peu de gelées en plaine. Seuls les tout premiers jours du mois ont revêtu un caractère hivernal », indique l’organisme, et précise que certaines zones comme les Alpes du Nord et les Hauts-de-France ont connu un temps « souvent perturbé ». D’autres régions telles que le Languedoc, le Roussillon, ou Corse sont au contraire restées « une nouvelle fois en marge des perturbations ».
Le Pas-De-Calais a connu « des séquences de pluie exceptionnelles », dont une est encore en cours, à tel point que le cumul des précipitations depuis le 15 octobre est plus de deux fois plus élevé que la normale sur cette période. Cependant, « à l’échelle du mois et du pays, les précipitations sont conformes aux normales », ajoute Météo-France.
L’année 2023, la plus chaude dans le monde
Il en est de même à l’échelle de la planète, 2023 est bien « l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde », souligne l’organisme météorologique français. Les données du programme européen Copernicus appuient cette vérité. Début décembre, avant même de connaître les chiffres du dernier mois de l’année, Copernicus indique que 2023 serait « l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire » après « deux saisons record » et un mois de novembre « extraordinaire ».
Depuis janvier, la température moyenne mondiale était selon Copernicus la plus chaude jamais mesurée sur les onze premiers mois de l’année : 1,46°C au-dessus de la moyenne du climat de la période 1850-1900.
La planète a connu en 2023 des températures record dans de nombreux pays au cours d’une année ponctuée par des incendies de forêt en Europe et en Amérique du Nord, mais aussi des mois de sécheresse en Afrique ainsi que des incendies de forêt en Europe et en Amérique du Nord.
Ces résultats montrent comment le monde se rapproche des 1,5°C au-dessus des températures de l’ère préindustrielle pendant une seule année. Ce seuil est au cœur de l’accord de Paris de 2015 sur le climat. Même si pour dépasser cette limite, le réchauffement climatique devra être maintenu à ce niveau durant plusieurs décennies.